Défense des droits - Page 21

  • Sept détenus handicapés obtiennent la condamnation de l'Etat

     

    hp.jpgSept détenus handicapés de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), circulant en fauteuil roulant, ont obtenu la condamnation de l’État à des dommages et intérêts pour manquement au respect de la personne humaine, a-t-on appris vendredi auprès de leur avocat. De telles condamnations ont déjà été prononcées, mais c'est la première fois qu'il y en a autant, et dans une grande maison d'arrêt de la région parisienne, a dit à l'AFP Me Etienne Noël, administrateur de la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP). Les dommages accordés vont de 1.000 à 5.000 euros.

    En juin et juillet, des décisions de justice avaient sanctionné des manquements aux conditions de détention dans quatre établissements pénitentiaires. Un détenu des Baumettes à Marseille, circulant en fauteuil roulant, avait déjà obtenu une condamnation de l’État.

  • « Notre vie doit-elle se limiter aux places qui nous sont réservées ? » : L’APF relance sa campagne institutionnelle

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    Pour la deuxième année consécutive, l'Association des Paralysés de France (APF) diffuse sa campagne institutionnelle « Notre vie doit-elle se limiter aux places qui nous sont réservées ? ». L'association veut continuer à sensibiliser l'opinion publique à la question de la place des personnes en situation de handicap dans la société et propose d'agir pour une société ouverte à tous !
    La campagne, réalisée gracieusement par l'agence BDDP Unlimited, sera déclinée en affichage, dans la presse, en radio, à la télévision et sur Internet à partir du 22 novembre 2011.

    Pour l'APF, cette campagne est une campagne citoyenne, de sensibilisation, visant à faire évoluer les mentalités et les comportements de chacun. Elle affirme la nécessité de construire un autre modèle de société, qui permette à chaque citoyen, en situation de handicap ou valide, de vivre comme il le souhaite.
    L'APF milite pour une société ouverte à tous qui doit assurer l'effectivité des droits de l'homme, l'accessibilité universelle et l'absence de préjugés et de discriminations.
    Au-delà de campagnes de revendications thématiques, cette campagne institutionnelle a pour but de développer la notoriété de l'APF.

    Un plan média national et local permettra une diffusion massive de la campagne sur tous les types de supports. Du 20 novembre à la fin de l'année, la campagne sera visible dans toute la France.
    La campagne sera déclinée sur les chaînes hertziennes et TNT, sur les radios nationales et locales, en presse et en affichage (réseaux d'affichages des grandes villes et réseaux d'affichages des transports en commun) de façon à toucher le plus grand nombre possible.
    Cette campagne a été récompensée dans le cadre du 6e Grand prix de la Communication solidaire par le 2e prix dans la catégorie affichage.

    Pour voir le spot télé, cliquez ici.

  • Seine-et-Marne : un chauffeur de bus licencié pour avoir aidé un homme handicapé

    600.jpgRévélée par Le Parisien le 10 novembre dernier, l'histoire de Makhlouf suscite, depuis, des réactions indignées... Y compris celle de la secrétaire d'Etat aux solidarités et à la cohésion sociale, Marie-Anne Montchamp qui l'a reçu en personne, vendredi 18 novembre, accompagné de son avocat et de Jean-Claude, l'usager en situation de handicap qu'il a aidé. « Il s'agit de veiller à ce que l'esprit de la loi pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées soit respecté », a rappelé, lors de cet entretien, celle qui a porté la loi de 2005.

    Rappel des faits. Le 23 juillet, Makhlouf Bencharef effectue son service sur la ligne 421 entre la gare de Vaires-sur-Marne et celle de Torcy. Arrivé à Torcy, vers 23 heures, Jean-Claude, un usager qu'il connaît bien, handicapé à une jambe suite à un accident du travail survenu trois ans plus tôt, sollicite son aide. En l'absence de sanitaires publics, Makhlouf décide de le laisser utiliser les toilettes du personnel. Il lui ouvre la salle de pause réservée aux chauffeurs. Bien mal lui en prend. Peu après, une altercation éclate entre Jean-Claude et un collègue de Makhlouf, qui lui reproche de ne pas l'avoir salué. Le conducteur de bus s'interpose. Les insultes fusent jusqu'à ce qu'un troisième collègue parvienne à les séparer.

    Alors qu'il pense l'affaire classée, Makhlouf est convoqué par la direction du personnel mi-septembre. Le 14 octobre, il apprend son licenciement pour « altercation physique et menaces à l'égard d'un collègue sur le lieu de travail » et « introduction d'un tiers dans un local privé ».

    Atterré, l'employé de cette société de transports depuis plus de vingt ans ne cache pas son incompréhension face à la dureté de la sanction. « Tout humain soit-il, mon geste méritait peut-être un avertissement, un blâme, voire une mise à pied, avoue-t-il. Un licenciement, je trouve ça cher payé surtout pour avoir voulu aider une personne handicapée. » Jean-Claude, lui aussi, est consterné. « C'est grâce à des gens comme lui que je reste digne : je ne vais pas faire mes besoins dans la rue ! », a-t-il confié au Parisien.

    Le chauffeur espère qu'à défaut de pouvoir « s'immiscer dans la vie d'une entreprise », la secrétaire d'Etat pourra « plaider sa cause » auprès de la direction de CEAT et qu'il pourra réintégrer son poste. Parallèlement, son avocat a saisi le conseil des prudhommes pour licenciement abusif.