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  • Diminution du Budget de la HALDE

    Un amendement visant à diminuer le budget pour l'année 2010 de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE) vient d'être adopté le 6 novembre dernier, faisant ainsi passer le budget de 12,9 à 11,9 millions d'euros. 

    "Nous proposons de diminuer le budget de cette autorité d'un million d'euros en reconduisant le budget de 2009 et de lui donner ainsi uniquement la possibilité d'embaucher deux emplois temps plein supplémentaires", ont fait valoir les deux questeurs UMP de l'Assemblée, Richard Mallié et Philippe Briand, signataires d'un amendement en ce sens.

     

    Dans un premier temps, les deux députés avaient voulu diminuer le budget de la Halde de 20%, fustigeant son "train de vie" dans un contexte de crise économique.

     

    Dans leur collimateur: le loyer trop élevé de l'immeuble parisien où siègent la Halde et ses 84 salariés. A l'appui de sa démonstration, M. Mallié a cité le rapport de la sénatrice PS Nicole Bricq qui avait pointé du doigt le coût "déraisonnable" des loyers de plusieurs administrations, dont la Halde et suggérer que la Haute autorité déménage en banlieue.

     

    A gauche, on souligne la progression des activités de la Halde et le fait qu'elle bénéficie "d'au moins 10 fois moins de crédits que ceux alloués pour une institution analogue en Grande-Bretagne". "Il y a sûrement un problème de locaux", a indiqué le président PS de la commission des Finances, Didier Migaud. Mais "la Halde connaît une augmentation du nombre de réclamations en 2009".

     

    Mme Mazetier (app. PS) s'est dite surprise de l'indignation de ses collègues de droite sur le montant des loyers de la Halde alors qu'ils n'ont "rien dit sur l'augmentation considérable des loyers du ministère de l'Immigration, qui est de 46%.

     

    C’est bien sûr une très mauvaise nouvelle pour l'organisme, qui reçoit pourtant de plus en plus de réclamations de personnes se jugeant victimes de discriminations (+ 40 % entre janvier 2008 et octobre 2009) et ne disposera donc pas de moyens supplémentaires pour les traiter l'an prochain. En outre, certains de ses projets, comme l'installation de 180 correspondants locaux d'ici à la fin 2010, pourraient du coup être gelés.

     

    L'APF s'indigne de cette attaque en règle contre un dispositif de défense des droits des personnes ! Pour réduire le déficit de la France, doit-on s'en prendre aux dispositifs de protection et de défense des droits ?

     

    Avant de voter cet amendement les députés n’aurait-il pas pu exiger que la Haute Institution fournisse un rapport détaillé de ces activités, afin ensuite de pouvoir statuer sur une allocation ou non de finances supplémentaires ?

     

    La question reste ouverte.