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  • Un homme handicapé emmené de force à l'hôpital par les policiers et les pompiers

    Damien est en pleine forme. Ce qui n’a pas empêché policiers et pompiers de conduire, de force, ce lyonnais infirme moteur cérébral à l’hôpital.

     

    La scène ubuesque, rapportée par le Progrès, s’est déroulée le 23 juin, dans les rues de Villeurbanne (Rhône). Il est 17h30, et Damien est en train de téléphoner à son épouse, quand des policiers arrivent sur les lieux. Les agents ont été prévenus par un passant intrigué par le comportement de cet homme qui fait de grands gestes et laisse échapper un filet de salive de sa bouche. Damien tente de leur expliquer que ses mouvements désordonnés et ses difficultés de déglutition sont dus à son handicap. Mais ses problèmes d’élocution rendent la conversation difficile. Il les persuade alors d’appeler un ami pour que celui-ci confirme ses propos. Peine perdue. Les policiers alertent les pompiers, qui contactent à leur tour ce proche. Sans plus donner foi à ses explications.

     

    « Changer de regard sur le handicap »

     

    Les pompiers décident d’emmener Damien à l’hôpital, en lui faisant croire qu’ils vont le déposer au Centre culturel et de la vie associative, où il se rendait. Quand il se rend compte que le véhicule ne se dirige pas vers l’endroit convenu, il s’énerve : il finira le trajet attaché ! Il lui faudra attendre d’être arrivé à l’hôpital pour que le médecin qui le prend en charge s’aperçoive de la bévue.

     

    L’ironie de l’histoire, c’est que Damien se rendait à l’inauguration de la semaine de sensibilisation au handicap lorsque son cauchemar a démarré. On espère que les policiers et les pompiers ont pris la peine d’assister à une des manifestations proposées pour… « changer de regard sur le handicap ».

     

    Ce que l’on sait, par contre, c’est que, suite à cette affaire, la mairie de Villeurbanne a accepté que l’Association des paralysés de France, l’APF, dont Damien est un des représentants locaux, organise des sessions de formation pour tous les agents municipaux ayant une fonction d’accueil du public. L’APF a par ailleurs saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE).F.S

  • Dependance

    La remise des rapports officiels à Roselyne Bachelot-Narquin (ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale) et Marie-Anne Montchamp (secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale) sur la question de la prise en charge de la dépendance a eu lieu le 21 juin 2011. Les quatre groupes de travail ont rendu leurs conclusions et leurs recommandations.

     

    - Rapport groupe 1 « société et vieillissement » : http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_final_Groupe_1.pdf

    - Rapport groupe 2 « enjeux démographique et financier de la dépendance » : http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_G2_DEF.pdf

     

    - Rapport groupe 3  « accueil et accompagnement des personnes âgées » http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_GT3_final_2011_06_17.pdf

     

    - Rapport groupe 4  « stratégie pour la couverture de la dépendance des personnes âgées » : http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_DU_GROUPE_N_4_vdefinitive.pdf

  • Des bâtons dans les roues : une nouvelle campagne de l'APFOui à la conception universelle ! Non aux dérogations !

    583984026.jpgEn 1975, une loi demandait de rendre accessibles les bâtiments et transports en France. Non suivie d'effets car sans moyens et sans délais, il a fallu attendre 30 ans et la loi « handicap » de 2005 pour voir fixé un délai : la France doit être accessible en 2015 !

     

    Rendre accessible ? Les maîtres d'ouvrage (collectivités publiques, entreprises privées, professions libérales, gérants d'espaces de loisirs et de sports...) n'y voient que des normes et des coûts supplémentaires en oubliant d'une part l'objectif initial de la loi, et d'autre part la possibilité de construire sans surcoût.

     

    Aujourd'hui, les parlementaires nous mettent des bâtons dans les roues !

     

    Ils viennent de céder aux pressions des lobbies dans une proposition de loi, nommée « proposition de loi Paul Blanc », votée en 1ère lecture au Sénat, puis à l'Assemblée nationale, en voulant déroger au principe d'accessibilité... dès la construction de certains bâtiments neufs !

     

    Citoyens, nous considérons que la liberté d'accéder à tous les lieux publics, aux logements, aux transports est un droit fondamental, universel, basé sur la dignité humaine, qui s'inscrit dans un principe de non-discrimination.

     

    Qui accepterait au quotidien de ne pas pouvoir entrer dans sa boulangerie, de passer par les sous-sols et les monte-charge pour accéder à des services administratifs ou à des salles de spectacles, de ne pouvoir prendre que quelques transports publics, de n'avoir que quelques dizaines de logements sociaux accessibles dans une ville de 100 000 habitants... ? La bonne volonté et l'aide pour franchir des obstacles ne sauraient suffire : chacun doit pouvoir être autonome dans ses déplacements !

     

    Pour une « France accessible », l'APF rappelle que :

    - Le principe d'accessibilité ne répond pas à une demande catégorielle émanant d'un public spécifique. Il constitue aussi un enjeu de société en termes d'urbanisme et d'aménagement du territoire : personnes âgées, blessés temporaires, parents avec poussettes, voyageurs avec une valise encombrante... chacun est concerné ! Sans compter le confort procuré aux personnes valides !

    - Rendre accessible c'est tout simplement rendre les personnes libres de se déplacer, rompre l'isolement, permettre la rencontre des différences dans la société et donc lutter contre les préjugés. Le « vivre ensemble » n'est pas négociable !

    - Personne n'a concrètement réussi à prouver qu'il n'était pas possible de rendre une construction neuve accessible pour des raisons techniques. Ce qui apparaît infaisable ou coûteux est en fait plutôt lié à une méconnaissance de la règlementation et à un manque de formation car des solutions techniques existent. Un bâtiment doit s'adapter aux besoins des hommes, et non l'inverse !

     

    Parce que l'Association des Paralysés de France défend l'autonomie, la liberté et la dignité des personnes en situation de handicap,

     

    Parce que pour l'APF, l'accessibilité concerne chacun d'entre nous aujourd'hui et demain,

     

    Parce l'APF a comme ambition une société ouverte à tous, solidaire et sans préjugés, et que cette ambition dépasse le champ catégoriel du handicap,

     

    L'APF demande au gouvernement et à chaque parlementaire d'introduire le principe de la conception universelle dans la législation française relative à l'accessibilité notamment dans la proposition de loi Paul Blanc lors de la 2nde lecture, conformément à la convention internationale de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées.

     

    L'APF demande le retrait voire le rejet de toutes dispositions législatives et règlementaires dérogeant, pour les constructions neuves, aux principes d'accessibilité et de conception universelle.

     

    L'APF demande à chaque citoyen son soutien par la signature de cette pétition.

     

    Voir le blog "Des bâtons dans les roues" en cliquant ici.

    Signez la pétition en cliquant ici.