APF FRANCE HANDICAP - Page 15

  • Aidants familiaux : les résultats de l'enquête nationale

     Dépendance : Quelle charge pour l’aidant ?

    Les résultats de l’enquête APF

     Alors que la Journée nationale des aidants a lieu ce dimanche 6 octobre, l’Association des paralysés de France (APF) publie les résultats de son enquête sur la charge de l’aidant familial ou du proche aidant.

     Cette étude dessine le portrait de l’aidant familial « type » : majoritairement une femme, pour laquelle la situation d’aide s’impose et dont les conséquences dans différents domaines de la vie familiale, professionnelle, personnelle et sociale, sont notables. Cette étude confirme également le défaut d’information, de formations et de soutiens. Et enfin, que l’aide prodiguée est le plus souvent quotidienne, prend du temps et s’inscrit dans la durée, sans pour autant que des aides professionnelles soient suffisamment disponibles.

     L’APF rappelle qu’elle demande la reconnaissance spécifique de nouveaux droits : aides financières, droits sociaux, formations, accès à des dispositifs de répit et / ou de soutien, pour les 8,3 millions de Français aidants[1].

      Les aidants, qui sont-ils ?

     74,3% des aidants sont des femmes. Ce sont aussi des ascendants dans 56% des cas et 32,7% d’entre eux sont des conjoints. 76,6% des proches aidants répondants vivent en couple. Plus de 9 proches aidants sur 10 cohabitent avec la personne aidée dont 1/4 de façon discontinue (fin de semaine, vacances en famille…). La moyenne d’âge des proches aidants est de 55,4 ans.

      Combien de temps et quelles activités ?

     L’aide apportée représente une charge horaire importante : plus de 40h par semaine pour 1/3 des répondants et qui s’inscrit dans la durée : en moyenne depuis plus de 16 ans.

     Certaines aides sont apportées de façon quotidienne : 64% des répondants aident pour la vie domestique, 62% pour l’hygiène, 52% pour du soutien moral et 44% pour de la surveillance.

     Les aides hebdomadaires concernent surtout l’accompagnement à la vie sociale (28%), celui lors des visites médicales (21%) et les démarches administratives (20%).

     Les activités les plus souvent réalisées (plus de 75% des proches aidants) concernent les actes de la vie quotidienne et domestique. Pour plus de la moitié, outre les tâches administratives, il s’agit d’aides plus « techniques » comme l’accompagnement à la vie sociale, le soutien moral, la surveillance et les soins associés (fausses routes, épilepsie, prise et préparation des médicaments…), l’entretien des aides techniques et l’aide à l’acquisition de l’autonomie.

     L’aide familiale est exclusive pour 54,1% des personnes aidées.

      Quels impacts sur la vie des aidants ?

     > Sur la vie professionnelle

     Un aidant sur deux déclare que le rôle d’aidant représente un choix préjudiciable pour sa carrière professionnelle et seuls 37,5% des aidants familiaux qui ont répondu exercent une activité professionnelle.

     40% des répondants ont aménagé leur temps de travail en raison de l’aide apportée à un proche. Ces aménagements (un même aidant familial pouvant utiliser plusieurs modalités) ont consisté en une flexibilité des horaires (47,1%), un renoncement à des opportunités de carrière (42%), un passage à temps partiel (37,5%) ou un départ anticipé à la retraite (25%). Seuls 7,3% ont utilisé les congés existants, ce qui montre leur inadéquation.

     62,5% des aidants familiaux répondants n’exercent pas d’activité professionnelle. Parmi eux, 14,1% déclarent avoir été contraints d’arrêter de travailler pour s’occuper de son proche aidé.

     > Sur la vie personnelle

     Plus de 80% des répondants estiment que les domaines de leur vie les plus touchés, en raison de leur rôle d’aidant, sont ceux de leur vie sociale et de leur santé physique. Viennent ensuite de très près leur sommeil et leur santé psychique, pour plus de 73%.

     Les ressources financières et la vie familiale sont impactées pour plus de 70%.

     Enfin, la vie sentimentale est touchée pour 62,5% des répondants, dont 41,4% de manière importante.

     Les aidants familiaux ressentent des manques ou des privations en ce qui concerne leur liberté et leur temps. 28% ont envie d’indépendance, de temps libre pour soi, pour « ce que l’on a envie », sans obligations. Les loisirs, la sérénité, la reconnaissance, le moral, la vie sociale, le soutien, la santé de la personne aidée, sont des manques également régulièrement cités.

      Quid de la formation ?

     Moins de la moitié des répondants disent avoir reçu des informations concernant les aidants proches et ils sont moins de 1 sur 10 à avoir reçu des formations. Ces chiffres confirment le peu de soutien aux aidants familiaux en la matière.

     8,6% disent avoir reçu un soutien des proches et de la famille et 20% de divers professionnels via des services d’aide à domicile ou des groupes de parole.

      Pour une reconnaissance au plus juste des besoins des aidants

     Ces données montrent la charge importante et multidimensionnelle qui pèse sur les aidants. Le manque d’information, de soutien, de formation, de droit au répit alourdit également le rôle de l’aidant familial.

     L’APF rappelle que les solidarités familiales ne doivent en aucun cas remplacer la solidarité publique !

     Ainsi, l’association demande une compensation et une reconnaissance au plus juste des besoins des proches aidants, afin de prévenir au mieux l’aggravation de leur charge de travail auprès de leur proche aidé. Les résultats de cette enquête vont ainsi lui permettre de poursuivre son travail de revendication pour :

     la mise en place d’une allocation avec des paliers selon la charge de l’aidant familial qui pourrait remplacer le dédommagement ;

    • la mise en place d’un crédit de temps rémunéré pour du temps de répit selon la charge de l’aidant familial ;
    • la mise en place d’un crédit formation selon la charge de l’aidant ;
    • la mise en place d’une autoévaluation régulière de la situation d’aide.

    [1] DRESS - Enquête Handicap-Santé sur les Aidants informels, 2010
     
    Télécharger les résultats de l'enquête : interparents.blogs.apf.asso.fr

     

  • Aider Karine c'est aussi aider Antoine et Bastien

     

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    La nouvelle campagne d’appel au don de l’APF

    L’Association des paralysés de France (APF) lance, aujourd'hui, sa nouvelle campagne d’appel au don. Celle-ci a pour but d’appeler le public à soutenir financièrement l’association dans ses actions pour les personnes en situation de handicap, pour leur famille et pour la construction d’une société ouverte à tous, quelles que soient les particularités de chacun.

    Avec l’accroche « Aider Karine c’est aussi aider Antoine et Bastien » l’association démontre, en faisant le parallèle entre une femme en fauteuil roulant et un père avec son petit garçon en poussette, que l’action de l’APF, par exemple sur l’accessibilité, est l’affaire de tous !

    L’APF invite donc chaque citoyen à la soutenir en faisant un don sur son site internet www.apf.asso.fr.

    > Votre don, c’est notre force !

    L’APF fait appel à la générosité du public afin de mener des actions de proximité au plus près des demandes des personnes en situation de handicap et de leur famille et ce, dans tous les départements de France : défense des droits individuels et collectifs, actions de sensibilisation, lutte contre l’isolement, information et conseils juridiques, animation de la vie associative (loisirs, culture, vacances, …).

    Donner à l’APF c’est aussi aider à innover pour proposer des solutions au plus près des besoins des personnes.

    Cette campagne montre aussi que faire un don à l’APF, ce n’est pas uniquement aider les personnes en situation de handicap et leur famille, c’est aussi aider toutes les personnes qui sont empêchées ou limitées, à un moment donné, dans leur accès à la vie sociale, professionnelle ou culturelle.

     > L’accessibilité, un sujet prioritaire ou important pour 97% des Français !

    Cette campagne d’appel au don s’appuie sur le thème de l’accessibilité, thème parlant pour l’ensemble des citoyens qui se représente facilement les obstacles et les difficultés de déplacement dans la ville.

    Indispensable à l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société, l’accessibilité est aussi bénéfique à beaucoup d’autres catégories de la population (parents avec poussette, personnes âgées, blessés temporaire, femmes enceintes, etc.).

    En effet, d’après un sondage Médiaprism pour l’APF « les Français et l’accessibilité », 97% des Français considèrent que l’accessibilité est un sujet prioritaire ou important et 77% d’entre eux estiment que la France est en retard sur ce sujet.

     > Un plan média basé sur l’espace gracieux

    Un plan média national et local permettra une large diffusion de la campagne dans toute la France du 9 octobre jusqu’au début de l’année 2014.

    La campagne sera déclinée sur les chaines hertziennes et TNT, à la radio au niveau national et local, en bannières Web, dans la presse et en affichage (réseaux d’affichages des grandes villes de France et réseaux d’affichage des transports en commun) de façon à toucher le plus grand nombre possible.

    Un flash-code présent sur l’affiche permet d’accéder à une page Web dédiée sur le site de l’APF, présentant la campagne et proposant aux internautes d’effectuer un don en ligne.

    L’APF remercie l’agence Médiaprism qui a réalisé gracieusement cette campagne ainsi que les régies publicitaires et médias qui permettent la diffusion de celle-ci.

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